Changements ontogéniques de la condition larvaire chez une espèce de poisson à reproduction hivernale, le hareng des Downs
Monsieur Jérémy DENIS a soutenu sa thèse en vue de l'obtention du grade de Docteur de L’Université du Littoral Côte d’Opale,
le 11 décembre 2016 à 14h00, à la Maison de la Recherche en Environnement Naturel de l'Université du Littoral Côte d’Opale à Wimereux
Spécialité : Géosciences, Ecologie, Paléontologie, Océanographie
Composition du jury :
- Pierre PEPIN – Ministère Pêches et Océans, Canada - Rapporteur
- Philippe KOUBBI ‐ Sorbonne Université, Paris ‐ Rapporteur
- Maria Alexandra TEODOSIO CHICHARO – CCMAR, Portugal‐ Examinatrice
- Geneviève LACROIX ‐ Royal Belgian Institute of Natural Sciences, Belgique ‐ Examinatrice
- Christophe LOOTS ‐ IFREMER, Unité HMMN, Boulogne sur mer – Responsable scientifique
- Carole VALLET ‐ ESPE Lille Nord de France, Villeneuve d’Ascq‐ Responsable scientifique
- Paul MARCHAL – IFREMER, Unité HMMN, Boulogne sur mer – Directeur de Thèse
Résumé : La condition des larves de hareng des Downs durant la période critique a été caractérisée entre 2008 et 2015, en Manche orientale et dans la Baie sud de la mer du Nord à partir des données collectées, durant la campagne International Bottom Trawl Surveys (IBTS). Tout d’abord, l’étude de la stratégie alimentaire, à partir de l’observation des proies dans les contenus digestifs par deux méthodes complémentaires, (microscopie électronique et mesure de la fluorescence) a montré un changement de régime en fonction de la taille. Les larves inférieures à 13 mm avaient un régime omnivore très diversifié et composé de protistes et de petites proies zooplanctoniques, tandis que les larves plus grandes avaient un régime moins diversifié et composé principalement de plus grandes proies zooplanctoniques. En parallèle du changement de régime alimentaire, la combinaison de quatre indices de condition (taux d’ingestion, rapports ARN/ADN et ADN/C et otolithes) à l’échelle individuelle a également révélé un changement de l’état nutritionnel et de la croissance de ces larves. Les larves inférieures à 13 mm avaient une nutrition et une croissance soutenues, tandis que la croissance des larves plus grandes était faible. Ceci peut traduire un changement dans la stratégie d’allocation de l’énergie à partir de 13 mm, qui serait plus orientée vers du stockage que vers de la croissance. Ces changements ontogéniques dans la condition larvaire suggèrent que le changement de régime alimentaire qui s’opère à partir de 13 mm, pourrait constituer le cœur de la période critique pour les larves de hareng des Downs.
Mots clés : Hareng des Downs, condition larvaire, nutrition, croissance, période critique, Manche-mer du Nord.