Modélisation des écosystèmes et des comportements de pêche: deux approches en appui à la gestion écosystémique des pêches en Manche Orientale

Monsieur Raphaël GIRARDIN a soutenu sa thèse en vue de l'obtention du grade de Docteur de L’Université de Lille 1,

le 16 mars 2015 à 14h30 à l'Université du Littoral Côte d’Opale, Centre universitaire Napoléon, dans l’amphithéâtre de l’IUT – ULCO,

Ecole Doctorale : ED 104, Sciences de la Matière, du Rayonnement et de l’Environnement (SMRE)

Spécialité : Géosciences, Ecologie, Paléontologie, Océanographie

Composition du jury :

  • John PINNEGAR – CEFAS, UK - Rapporteur
  • Jan-Jaap POOS ‐ IMARES, Pays-Bas ‐ Rapporteur
  • Sébastien LEFEBVRE ‐ Université de Lille 1, UMR LOG ‐ Examinateur
  • Sigrid LEHUTA ‐ IFREMER, Unité EMH, Nantes ‐ Examinatrice
  • Nathalie NIQUIL – CNRS, UMR BOREA - Examinatrice
  • Paul MARCHAL ‐ IFREMER, Unité HMMN, Boulogne sur mer ‐ Directeur de thèse
  • Olivier THEBAUD – IFREMER, UMR AMURE, Brest ‐ Co-directeur de thèse

Résumé : La mise en place de l’approche écosystémique des pêches (AEP) requiert une amélioration de nos connaissances sur la complexité des écosystèmes. Comprendre la réaction de l’écosystème à des mesures de gestion est essentiel pour atteindre les objectifs de conservation. La modélisation écosystémique a amélioré nos connaissances sur le fonctionnement des écosystèmes et leurs interactions avec les usages du domaine maritime; et est de plus en plus utilisée pour évaluer l’impact de mesures de gestion. Le comportement de pêche des flottilles démersales françaises en Manche Orientale a été analysé. Les résultats montrent que les pêcheurs conservent leurs habitudes de pêches et que le trafic maritime peut impacter leurs décisions. Une analyse globale des résultats d’études menées au cours des trente dernières années démontre l’influence des habitudes et des espèces ciblées sur le comportement de pêche. L’exploration de la dynamique de l’écosystème a nécessité l’utilisation du modèle Atlantis, en focalisant sur deux espèces commerciales, la sole (Solea solea) et la plie (Pleuronectes platessa). L’importance des zones estuariennes est révélée, ainsi que le rôle joué par les rejets et par deux espèces clés, la morue (Gadus morhua) et le merlan (Merlangius merlangius). La sole et la plie ont peu d’influence sur le réseau trophique excepté sur la dynamique des invertébrés benthiques. Nous évaluons les conséquences de l’application de fermeture de zones et d’une réduction d’effort sur le comportement de pêche et l’écosystème et mettons en évidence un bénéfice de l’application combinée de ces mesures sur la biomasse des espèces commerciales et sur la valeur débarquée par unité d’effort.

Mots clés : Modélisation écosystémique, modélisation de la dynamique des flottilles de pêches, Ressources Halieutique de Manche-Est, Évaluation de stratégies de gestion.