Implications des traits morphologiques et fonctionnels pour les relations trophiques dans les communautés de poissons et l’architecture du réseau trophique marin
Madame Marie CACHERA a soutenu sa thèse en vue de l'obtention du grade de Docteur de L’Université Sciences et Technologies de Lille,
le 18 décembre 2013 à 14h30 à l'Université du Littoral Côte d’Opale, Centre universitaire Napoléon, dans l’amphithéâtre de l’IUT – ULCO,
Spécialité : Ecologie
Sujet de thèse : Implications des traits morphologiques et fonctionnels pour les relations trophiques dans les communautés de poissons et l’architecture du réseau trophique marin.
Composition du jury :
- Peter EKLÖV – University of Cape Town, South Africa - Rapporteur
- Nathalie NIQUIL – CNRS, UMR BOREA, Caen ‐ Rapportrice
- François LE LOC’H – IRD, UMR LEMAR, Brest ‐ Examinateur
- Didier PAUGY – MNHN, UMR BOREA, Paris ‐ Examinateur
- Sébastien LEFEBVRE ‐ Université Sciences et Technologies de Lille, UMR LOG, Wimereux ‐ Directeur de thèse
- Bruno ERNANDE – IFREMER, Unité HMMN, Boulogne sur mer – Co-directeur
- Ching VILLANUEVA– IFREMER, Unité STH, Brest– Co-directrice
Résumé : Un thème actuel en écologie est de comprendre la contribution de la biodiversité au fonctionnement des écosystèmes, notamment comment la variation inter- et intra-spécifique des traits affecte les interactions trophiques, l’organisation trophique des communautés, et l’architecture des réseaux trophiques. Historiquement, la morphologie a été considérée comme un déterminant majeur de l’écologie des organismes et, dans une perspective fonctionnelle, est supposée influencer les relations trophiques et les autres fonctions écologiques des espèces.
Cette thèse visait à étudier l’organisation trophique d’une communauté de poissons marins et sa relation avec la variation intra- et inter-spécifique des traits morphologiques et fonctionnels. Le réseau trophique associé dévoile une structure en méta-communauté comprenant deux sous-réseaux le long du gradient côte-large. La largeur de la niche trophique spécifique croit avec la variation de la niche trophique individuelle, un patron en partie lié à l’identité fonctionnelle des espèces et au sexe, à la taille et à l’habitat des individus. La morphologie des espèces, non leur phylogénie, se révèle un indicateur parfait de leur identité fonctionnelle. Enfin, la morphologie parait être la principale source de variabilité des relations trophiques individuelles dans l’assemblage mais une large part de variation inexpliquée suggère l’omission de facteurs cruciaux, dont le comportement. Ces résultats permettent de mieux comprendre le rôle de la diversité morphologique et fonctionnelle sur la structure des réseaux trophiques marins et pourraient aider à prédire leurs dynamiques spatio-temporelles ainsi que leurs réponses aux perturbations.
Mots clés : communauté, morphologie, réseau trophique, niche, traits fonctionnels, Manche Est.